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Retraite

Retraite : ouvrir un plan d’épargne pour la retraite ? Ce qu’il faut savoir

Femme d'âge moyen examine documents d'épargne retraite à la maison

Plus de 7 millions de titulaires de Plan d’Épargne Retraite (PER) ont été recensés en France en 2023, selon la Fédération Française de l’Assurance. Le transfert d’anciens contrats retraite vers le PER reste possible, mais certaines pénalités et restrictions s’appliquent selon la date de souscription et le type de produit concerné.

L’avantage fiscal du PER dépend de la situation personnelle de chaque épargnant, mais le choix d’une sortie en capital ou en rente modifie considérablement l’imposition finale. Les règles encadrant les versements, les cas de déblocage anticipé, ainsi que la portabilité du PER distinguent ce produit des solutions d’épargne retraite antérieures.

Le plan d’épargne retraite : une solution clé pour anticiper l’avenir

En France, le visage de l’épargne retraite s’est radicalement transformé avec l’avènement du plan d’épargne retraite (PER). Sous la pression d’une population vieillissante et de pensions incertaines, le PER devient un rempart solide, aussi pertinent pour les salariés que pour les indépendants. Ce produit a pris le relais des anciens systèmes, Perp, Madelin ou Préfon, en misant sur davantage de souplesse et une véritable portabilité.

Le PER déploie désormais trois compartiments distincts, adaptés à la réalité de chacun :

  • individuel
  • collectif facultatif
  • collectif obligatoire

Ce découpage permet d’ouvrir un plan d’épargne à titre personnel ou via l’entreprise, en fonction de son parcours professionnel. L’objectif ? Constituer un complément de revenus pour la retraite, tout en profitant d’une fiscalité pensée pour s’ajuster à chaque profil.

Voici ce que le PER met sur la table pour les épargnants :

  • Déductibilité des versements volontaires du revenu imposable, dans la limite des plafonds légaux.
  • Sortie possible en capital ou sous forme de rente viagère une fois l’âge de la retraite atteint.
  • Transfert des anciens produits facilité vers le PER, afin de simplifier la gestion de son patrimoine.

La flexibilité du PER fait mouche : chacun peut choisir entre des versements ponctuels ou programmés, miser sur une gestion pilotée qui suit l’échéance de départ à la retraite, et même changer d’établissement si la stratégie évolue. Les détenteurs d’anciens contrats peuvent aussi transférer leur épargne, sous certaines conditions, pour optimiser la préparation de leur retraite. La réforme a également clarifié les situations permettant un déblocage anticipé, achat de la résidence principale, invalidité, ou fin de droits au chômage, pour ne citer que les plus courantes.

L’essor du plan d’épargne retraite reflète une réalité sans appel : prévoir l’avenir ne relève plus du luxe, mais d’une nécessité pour qui veut garder la main sur sa trajectoire. À chacun de construire son chemin, en jonglant avec la fiscalité, les projets et l’appétit pour le risque.

Comment fonctionne le PER et à qui s’adresse-t-il ?

Le plan d’épargne retraite (PER) repose sur une organisation tripartite : PER individuel, PER collectif et PER obligatoire. Chaque volet s’adresse à une cible différente. Les salariés accèdent au PER d’entreprise via leur employeur, que ce soit par l’épargne salariale ou des versements obligatoires. Quant aux indépendants, professions libérales ou particuliers, ils se tournent vers le PER individuel auprès de leur banque, assureur ou mutuelle.

Côté gestion, le PER a introduit la gestion pilotée comme standard. Cette approche ajuste la répartition des investissements en fonction de l’âge de départ à la retraite : plus la retraite approche, plus le portefeuille est sécurisé. Les profils « prudent », « équilibré » ou « dynamique » existent toujours pour ceux qui souhaitent personnaliser leur exposition au risque.

Le dispositif reste flexible à plusieurs niveaux :

  • Versements libres ou réguliers : chacun module son effort d’épargne selon ses moyens et ses ambitions.
  • Transferts facilités : il est désormais simple de migrer son ancien Perp ou Madelin vers un PER retraite.
  • Déblocage anticipé : l’achat de la résidence principale, l’invalidité, le décès du conjoint ou la fin de droits au chômage permettent d’accéder aux fonds avant l’âge légal de départ.

Le PER s’adresse à tous ceux qui souhaitent diversifier leur stratégie de retraite : salariés du secteur privé, travailleurs indépendants, professions libérales. Sa lisibilité et sa portabilité collent à la réalité des carrières en mouvement. La vraie question, désormais, réside dans la façon d’intégrer ce dispositif à son propre patrimoine.

Quels avantages fiscaux et patrimoniaux offre le PER ?

La fiscalité du plan d’épargne retraite fait figure d’argument de poids. Les versements volontaires sur un PER individuel ou collectif sont déductibles du revenu imposable, dans la limite des plafonds annuels (10 % des revenus professionnels ou 10 % du plafond annuel de la sécurité sociale, le plus favorable étant retenu). Cette déduction atténue immédiatement la pression fiscale, ce qui encourage les contribuables fortement imposés à épargner davantage.

Au moment de la liquidation, deux choix s’imposent : capital ou rente viagère. Ce choix structure l’imposition : la sortie en capital bénéficie d’un régime fiscal attractif pour les versements, tandis que les gains subissent le prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %. Opter pour la rente viagère signifie que la somme perçue entre dans le calcul du revenu imposable, selon le régime des rentes à titre gratuit. L’arbitrage dépendra des objectifs : garantir un revenu régulier ou disposer d’un capital immédiat.

Le PER marque également des points côté patrimoine. Il se distingue par sa transmissibilité : il est possible de désigner un ou plusieurs bénéficiaires, d’adapter la gestion financière, de transférer l’épargne entre établissements. Ce volet successorale attire notamment les cadres et professions libérales, soucieux d’organiser leur transmission dans de bonnes conditions.

Pour illustrer les points forts du PER, voici ce qu’il offre concrètement :

  • Déduction fiscale immédiate : plusieurs milliers d’euros peuvent être économisés chaque année selon le taux d’imposition.
  • Sortie sur mesure : capital, rente ou combinaison des deux, pour ajuster le retrait à sa propre situation.
  • Transferts facilités : le passage d’un PERP ou d’un contrat Madelin vers le PER ne rencontre plus d’obstacle administratif.

Le PER s’affirme ainsi comme un levier structurant pour bâtir un complément retraite, tout en optimisant la fiscalité familiale à chaque étape de la vie active.

Homme plus âgé signe un contrat d

PER, assurance-vie, anciens dispositifs : quelles différences pour bien choisir ?

La réforme de l’épargne retraite a rebattu les cartes. Face au plan d’épargne retraite (PER), à l’assurance-vie et aux anciens dispositifs comme le PERP, il n’existe pas de réponse universelle : chaque solution a ses atouts, ses contraintes et des effets différents sur le patrimoine.

Le PER, instauré par la loi Pacte, mise sur la simplicité : un produit unique, accessible à tous, qui centralise la préparation de la retraite. Son principal attrait : la déductibilité des versements volontaires du revenu imposable et une fiscalité incitative à l’entrée. À la sortie, le choix entre capital et rente viagère modèle l’imposition. Ce produit s’adresse aux salariés, indépendants, et facilite le transfert d’anciens contrats comme le PERP ou le Madelin.

L’assurance-vie demeure l’outil favori pour la gestion de patrimoine en France. Elle séduit par sa liberté : retraits à tout moment, fiscalité allégée une fois le contrat ancien, et transmission facilitée hors succession. Pour autant, elle ne propose pas d’avantage fiscal à l’entrée dans le cadre de la retraite. La sortie peut prendre la forme d’un capital ou d’une rente, sans attendre l’âge de la retraite.

Quant aux anciens dispositifs PERP, Madelin ou Préfon, ils subsistent mais peinent à rivaliser. Ces contrats imposent généralement une sortie en rente viagère, assortie d’une fiscalité parfois lourde. Le transfert de PER vers le nouveau plan représente une solution d’optimisation, à condition de bien comparer les frais et modalités.

Voici comment se distinguent ces trois options :

  • PER : versements déductibles, sortie souple, centralisation patrimoniale.
  • Assurance-vie : grande liquidité, fiscalité allégée à la sortie, transmission patrimoniale.
  • Anciens contrats : rente imposée, moins de flexibilité, transfert souvent recommandé.

Le choix dépendra de l’horizon de placement, de la situation fiscale et du niveau de disponibilité recherché. L’enjeu : prendre le temps d’analyser et d’ajuster sa stratégie pour que la retraite ne soit jamais une loterie, mais bien le fruit d’une décision éclairée.

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